RÉSUMÉ

Ce mémoire vise à montrer la place qu'occupent la philosophie de l'éducation et la discipline à l'intérieur de la philosophie d'Emmanuel Kant (1724-1804). Il s'agit donc, pour moi, d'élucider les présupposés relatifs à l'éducation et de relier cette dernière aux idées maîtresses de l'auteur. La philosophie de l'éducation kantienne suppose des hommes libres, mais soumis à leurs penchants. L'éducation, dont la discipline est une partie, vise à libérer les hommes. Cette conception de l'éducation fait appel à plusieurs présuppositions. La première partie de ce mémoire examine les suppositions qui relèvent des trois Critiques. Pour ce faire, j'étudie d'abord la philosophie de la connaissance (Critique de la raison pure), qui établit une distinction entre phénomène et noumène. J'aborde ensuite la preuve kantienne de la liberté (Critique de la raison pratique), qui est de l'ordre du noumène. Puis, j'explique la méthode, appelée " téléologie " (Critique de la faculté de juger), que le philosophe utilise pour fixer les fins de l'éducation. Enfin, je termine par une analyse du concept d'éducation, à la lumière des chapitres précédents. Dans la seconde partie de mon travail, je m'arrête sur les rapports entretenus entre " mal radical " et discipline et j'établis également un parallèle entre la philosophie de l'éducation et la philosophie de l'histoire de Kant. Dans un premier temps, j'explique comment la discipline se rapporte au penchant au mal radical, puis Je présente la philosophie de l'histoire de l'auteur, en montrant comment l' " Histoire " est, chez ce philosophe, l'éducatrice du genre humain.