Sylvie Gélinas
Analyse structurale des neurofilaments
et leur implication dans les maladies neurodégénératives
03-2192237

RÉSUMÉ

Les éléments du cytosquelettes, en particulier les neurofilaments (NFs), sont endommagés dans les maladies neurodégénératives comme la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer, la sclérose latérale amyotrophique. Les NFs appartiennent à la famille des filaments intermédiaires et ils sont composés de 3 sous-unités soit NF-H, NF-M et NF-L. Ces sous-unités sont caractérisées par un motif commun : un domaine amino-terminal, un domaine central formé de 3 tronçons en hélice a et un domaine carboxy-terminal formé de séquences répétitives lysine-sérine-proline de taille variable pour chaque sous-unité. De plus, les sous-unités NF-H et NF-M sont particulièrement phosphorylés au niveau du domaine carboxy-terminal. D'autre part, les espèces radicalaires et les dérivés actifs de l'oxygène sont des molécules très réactives qui déstabilisent les neurones et leurs organites. Les radicaux libres attaquent les différentes composantes cellulaires (protéines, lipides et acides nucléiques). Il a été démontré que les différentes réactions d'oxydations ciblent certains acides aminés plutôt que d'autres.

Durant mon projet de maîtrise, je me suis intéressée particulièrement à l'analyse structurale des NFs suite à un stress oxydatif. Mes résultats obtenus par différentes techniques (spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, gels d'électrophorèse et immunoblots) ont démontré que les NFs présentent des sites potentiels pour les attaquent radicalaires. En effet, ces travaux ont montré des modifications structurales des NFs de rats suite à une exposition à des substances oxydantes. Nous avons utilisé différents systèmes oxydatifs : les catéchols et le système fer/ascorbate. Ces systèmes sont retrouvés in vivo et sont de plus en plus associés à certaines maladies neurodégénératives. De plus, j'ai démontré que la phosphorylation a pour effet de stabiliser les NFs lors d'une attaque radicalaire. En conclusion, mes recherches ont mis en évidence que les neurofilaments sont très sensibles aux dommages associés au stress oxydatif et que ce dernier pourrait être impliqué dans la pathogénèse de certaines maladies neurodégénératives dont la maladie de Parkinson.