Depuis les années soixante-dix, la conservation de la biodiversité et l'utilisation durable des ressources sont devenues des enjeux mondiaux et ont mené à une revalorisation des aires protégées. Ainsi, les gouvernements de la planète sont encouragés à conserver leur biodiversité en établissant des aires protégées sur leur territoire et en suscitant l'utilisation durable des zones avoisinantes. Parallèlement, il y a eu un changement à propos de la gestion des aires protégées. Depuis les années quatre-vingt-dix, les gestionnaires commencent à tenir compte des zones périphériques et des interactions (culturelles, sociales et/ou économiques) qui se produisent entre celles-ci et les aires protégées. En plus, les gestionnaires admettent l'importance de l'élément humain dans la conservation de la biodiversité et la participation des communautés locales est une des composantes essentielles pour que le but ultime de la conservation de la biodiversité soit atteint. Depuis ce temps, les gestionnaires travaillent à la conception de modèles de gestion plus participatifs et capables de concilier les objectifs de conservation des administrateurs avec ceux des résidants et ce, en répondant aux caractéristiques légales, administratives et culturelles et aux possibilités de gouvernance de chaque pays. Sous ce rapport, la présente étude exploratoire vise à identifier et à décrire le processus de participation lié à une zone protégée en Argentine pour mieux le connaître et le comprendre et ce, dans une perspective de développement touristique.
De
l'ensemble des informations analysées à l'aide d'un processus
d'analyse qualitative, émergent des résultats originaux et inédits.
Ces derniers enrichissent les connaissances scientifiques peu abondantes
sur les gestions participatives sud-américaines liées aux aires
protégées et du type de développement envisagé
pour la région en question. En fait, les résultats suggèrent
des similitudes et des différences vis-à-vis des modèles
internationaux, ils détaillent les éléments (présents
et absents) dans la gestion participative argentine, mettent en lumière
des aspects qui la colorent et suggèrent des tendances sur le développement
touristique envisagé pour la région à l'étude.
Les conclusions font ressortir des aspects clés de la gestion participative
: l'accomplissement préalable
des besoins essentiels et immédiats des participants, la distribution
juste et équitable des avantages de la biodiversité entre les
résidants et les générations futures, l'apprentissage
social et la sensibilisation des résidants à l'implication dans
la gestion des ressources. Quant au développement touristique envisagé,
il s'inscrirait essentiellement dans la perspective du développement
durable.
10 mai 2004